Wat Kaeo Phichit วัดแก้วพิจิตร

Temple royal jouxtant le fleuve Bang Pakong à Prachinburi, le Wat Kaeo Phichit est le plus beau monastère du centre-ville.

Si ses origines remontent à l’année 1870, la plupart des bâtiments actuels datent de la fin du règne du roi Chulalongkorn, ou Rama V.

Durant son long règne, de 1869 à 1910, Chulalongkorn, à la suite de son père Rama IV, influa dans son royaume l’idée de Siwilai (ศิวิไลซ์), soit de civilisation, ce qui se traduisit par l’adoption de certaines idées politiques venus de l’Occident, mais aussi certaines ambitions architecturales, visibles notamment à Bangkok.

Au Wat Kaeo Phichit, ou encore au musée de la médecine traditionnelle à proximité, différents édifices de style moderne mélangent ainsi l’architecture thaïe, chinoise, khmère ou européenne.

Construit dans le prolongement de cette effervescence architecturale en 1913, l’Ubosot est superbe, bien que les photos ne lui rendent pas justice à cause de la pluie ininterrompue ce jour-là.

Cette salle d’ordination se caractérise de l’extérieur par sa couleur bordeaux, ses colonnes romaines, ses ornements dorés, et par sa toiture sur deux niveaux.

On retrouve à l’intérieur des colonnes similaires, ainsi qu’un bouddha noir de style original effectuant une mudrā, c’est-à-dire un geste symbolique des mains, que je ne saurais identifier.

D’après un moine sur place, cela serait d’ailleurs le seul du pays.

Sur les murs, au niveau des fenêtres, des tableaux illustrent quelques scènes de la cosmologie bouddhique, dont l’enfer, mais aussi des scènes à l’époque de la construction de cette salle d’ordination, ainsi que quelques portraits du roi Chulalongkorn, dont l’un à l’arrière où il est dépeint entrain de fumer.

Notez par ailleurs, au cas où vous ne le distingueriez pas au premier coup d’œil, un superbe bouddha couché en bois est installé sous un pavillon à l’entrée du monastère. Sculpté dans un seul tronc, il fait office de sanctuaire.

Coordonnées GPS: N 14°3’16 E101°23’9